Cycle de la nature | Fêtes Celtes et Nordiques
Toutes les civilisations européennes anciennes, comme les Nordiques, les Germains, les Romains, les Grecs ou bien encore les Celtes ont suivi les cycles de la nature. Par obligation déjà, car la vie est ainsi faite et ordonnée. On ne récolte pas en hiver n'est-ce pas. Chaque saison a sa raison d'être, sa fonction fondamentale. Les hommes essaient de s'en affranchir par la technologie à des fins de confort et de rentabilité économiques, mais en faisant cela ils s'extraient du substrat originel qui nous a créés et renient les lois qui régissent la vie elle-même. Elles ont cette mission qui est de nous montrer comment mener nos existences et de prendre le temps. Le temps de la réflexion, de la préparation, de l'action et enfin de la moisson. Il faut remettre ce cycle au cœur de nos activités et les célébrer pour ce qu'elles sont réellement : le cycle de la nature, de la vie.
La roue de l'année celtique & nordique
Notre société thermo-industrielle a mis de côté la nature et ses bienfaits depuis son avènement à la seconde moitié du XIXe siècle. En cela, elle a oublié tout ce que nos civilisations dites primitives ont appris sur la nature et la manière de coexister, en interdépendance. Nous ne pouvons pas nous dissocier d'elle, ce serait suicidaire.
Nous sommes une partie de cette nature et nous devons la préserver. C'est en vivant avec elle et en elle que nous pouvons espérer la comprendre et l'intégrer dans nos existences. Les Celtes, les Vikings, Nordiques et autres cultures avaient leurs traditions et vies sociales ainsi que spirituelles tournées vers la nature.
C'est elle qui dictait ce qu'allaient faire les humains, s’ils allaient semer, faucher, chasser, préparer l'hiver comme célébrer le retour de la lumière. Ils avaient établi, par la pratique et l'observation durant des centaines d'années, un cycle, une roue qui deviendrait, plus tard, le calendrier des saisons.
Ces moments charnières sont définis par les solstices et les équinoxes provoqués au long de l'année due à la situation de la Terre par rapport au soleil. Le solstice d'été au 21 juin est la journée la plus longue de l'année et donc la nuit la plus courte. Inversement pour le solstice d'hiver au 21 décembre. Les équinoxes sont l'équilibre parfait entre durée de jour et de nuit.
On y retrouve ainsi les 4 saisons, célébrées par des sabbats. Ces derniers sont des cérémonies, des réunions, des festivités de la vie et de la nature. On y fête les divinités de son choix et on remercie la nature pour tous ses bienfaits.
Pendant longtemps, les Nordiques n'avaient que 2 saisons, liées à la lumière et son absence bien sûr : la saison claire et la saison sombre. Cela était bien entendu intimement associé à leur situation géographique sur notre planète. Depuis leur expansion sur le vaste monde, les célébrations ont évidemment évoluées.
Quelles que soient la croyance et l'origine ethnique, on y retrouve les mêmes festivités aux mêmes dates approximativement.
Le cycle de la Vie
Comme tout le reste de l'univers, nous évoluons, nous bougeons, sans cesse nous allons de l'avant, car telle est notre nature profonde. Depuis toujours nous avons suivi les cycles de la nature, de la naissance à la mort.
Et si notre société actuelle essaie de renier tout cela, de rechercher l'immortalité ainsi que la jeunesse éternelle dans la technologie elle ne peut pas mettre de côté notre humanité.
Cette humanité liée intrinsèquement à la nature même. Nous foulons le sol qui nous a mis au monde, la terre qui a vu l'humain se dresser et conduire sa course démentielle contre elle.
Il nous faut renouer avec notre terre-mère et la reconnaître pour ce qu'elle est fondamentalement, le substrat dont nous sommes tous issus.
Elle continue d’œuvrer, de mener sa propre danse, sa folle farandole de saisons qui succèdent les unes aux autres.
Ostara, quand la vie reprend racine
La fête d'Ostara fut reprise et remaniée par le christianisme, pour une meilleure intégration, en tant que fête de pâque. Ostara représente la vie qui réapparaît avec force et énergie après l'hiver froid et sombre. Suivant Imbolc qui est la célébration du retour de la lumière, Ostara est l'équinoxe du printemps, l'éclosion des bourgeons, la vie renaissante. Elle est fêtée le 20 ou 21 mars.
Litha, fête de l'abondance et de la fertilité
La célébration de Litha est celle de la vie dans ce qu'elle a d'abondance, de profusion, de richesse, de fertilité. C'est le jour le plus long de l'année, le solstice d'été situé au 20 ou 21 juin. Litha est la fête de la lumière et de la chaleur. Elle est aussi l'ouverture de la saison sombre, car dès le lendemain les jours raccourcissent.
Mabon, fête des moissons
Si pour Ostara on plante les graines et qu'à Litha on se réjouit de la pousse des semis grâce au soleil abreuvant la terre, ainsi à Mabon on célèbre la moisson tant attendue. On récolte les fruits des efforts consentis lors de l'équinoxe d'automne, le 20 ou 21 septembre. On se prépare aussi à l'hiver, aux mois rudes et froids. C'est un moment d'équilibre et de réflexion entre la saison sombre et claire.
Yule ou le retour de la lumière
Le solstice d'hiver, le 20 ou 21 décembre. Le jour où la nuit est la plus longue de l'année. L'opposé de Litha. Yule célèbre à son tour le retour du soleil, car dès le lendemain, les jours rallongent, la lumière revient sur les hommes. Yule est le moment privilégié pour se retrouver au chaud, en famille, près de l'âtre, à tisser et renouer des liens entre nous.
On décompresse, on réfléchit, regagne en énergie telle l'ours dans sa grotte ayant fait bombance auparavant. La terre-mère se repose également pour repartir de plus belle.
Le cycle de la Lune
On ne peut pas discourir de la terre et du soleil sans parler de la lune. Elle tourne autour de nous sans cesse, fait se mouvoir les océans, nous éclaire, nous influence et parfois tache nos vêtements oubliés dehors les nuits de pleine lune...C'est dire si elle nous impacte !
Son influence ne saurait être remise en cause, sur la planète entière comme ce qui y vit. Ne cultivons-nous pas avec la lune ? Les anciennes civilisations basaient leurs temps, leurs calendriers sur les cycles de notre satellite. Bien visible, aisément reconnaissable par ses quartiers, c'était là bien pratique aussi.
La lune passe par de nombreuses phases, 8 pour être précis d'ailleurs.
Si vous voulez la suivre de près ce site est idéal.
-
Nouvelle lune
-
Premier croissant
-
Premier quartier
-
Gibbeuse croissante
-
Pleine lune
-
Gibbeuse décroissante
-
Dernier quartier
-
Dernier croissant
Tout ce cycle est dénommé une lunaison, et comme il faut 29 jours pour qu'elle réalise cela, on retrouve du fait 12 pleines lunes dans l'année. Logique, non ?
Je consacrerai un article pour cet astre qui est des plus important pour moi.
Prenons le temps et comprenons les saisons
Comme une spirale éternelle, les saisons passent et repassent nous permettant de vivre nos vies en les construisant sereinement selon leurs principes essentiels. Elles nous inspirent dans ces périodes de repos, de réflexion, d'action et enfin de récolte de nos conduites mûrement préparés et bien menés.
Et nous recommençons, mois après mois, saison après saison, année après année, cycle après cycle...Non pas comme des robots dans une usine, programmés et stupides, mais bien en continuant à raisonner, à évoluer, à progresser de manière positive et bienveillante.
Comme notre ADN et notre galaxie, nous nous épanouissons en spirale, nos cycles nous offrent toujours la possibilité de prendre le temps de réfléchir, de se poser afin de faire le point sur nos agissements passées et futures.
Nous ne tournons pas en rond, nous avançons, nous évoluons et améliorons nos schémas de pensées et indirectement nos actions qui en sont le reflet.
Alors prenons le temps, de peser nos mots, nos idées avant de passer aux actes. Prenons le temps de bien nous interroger à ce pour quoi nous sommes là. Quels sont les comportements qui nous ont conduits à ce moment, cette vie que nous menons et où souhaitons-nous aller finalement, quelles sont les actions à réaliser pour y arriver?
Prendre le temps de la réflexion et procéder au bon moment.
Chaque saison est un principe de vie qu'il faut comprendre afin de pouvoir les appréhender. C'est alors qu'on peut espérer vibrer avec elles et ainsi vibrer avec la vie.