Placée sous la protection de la Déesse celte Brigid, la célébration d’Imbolc est une fête de la vie, du renouveau, de l’espoir, du soleil et de la nature. Cette réjouissance, que l’on retrouve sur toute la planète Terre sous un nom ou un autre est donc globale, universelle. Je vous propose d’en faire le tour et de découvrir ou d’approfondir vos connaissances concernant cette fête acclamant le réveil de la terre. Nous verrons comment elle est vécue dans de diverses contrées, sous d’autres latitudes. Ainsi que les différentes symboliques associées comme les plantes ou les divinités.

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Le retour du soleil de par le monde et le temps

Cette réjouissance est louée de par le monde. Toutes les religions et croyances qu’elles soient du désert comme le christianisme et le judaïsme ou plus anciennes telles que la foi celtique ou encore asatru (nordique) commémorent la renaissance de la terre. Tous les peuples sans exception célèbrent le retour du soleil et de la nature. Du Japon avec la fête du Setsubun au Baldrgeirr des Islandais, hommes et femmes accueillent avec joie l’astre de feu, sa chaleur et la vie qui en découle.

Imbolc chez les Celtes

Dans le nord de l’Europe, au sein du peuple celte, c’est le rite de la déité Brigid/Berc’hed/Brigantia qui est célébré. Brigid est la déesse de la lumière et de l’eau. Tout comme de la poésie, du renouvellement et de la guérison.
Lors de l’évangélisation, les chrétiens remplacèrent Brigid par Sainte Brigitte. Imbolc est fêté le 1er février. C’est aussi le début de la saison de l’agnelage.
Ainsi, il était de coutume que l’on entame le repas par du lait de brebis mélangé à de l’alcool de grain. La dernière fois que l’homme boit du lait avant qu’il ne soit réservé à l’agneau et mange du grain avant qu'il ne parte aux semailles.

Lupercal chez les Romains

Dans le sud de l’Europe, chez les Latins aux alentours du 15 février, on festoyait les Lupercales. Car Lupercus étant leur dieu de la fécondité et des troupeaux. Elle fut plus tard avancée de 40 jours après la Nativité au 2 février.
Les Lupercales étaient une fête de purification, en début d’année où l’on sacrifiait une bête dans la grotte du Palatin afin de célébrer la renaissance. Les luperques figuraient les esprits de la nature dont Faunus, dieu romain de la réjouissance, présidait l’ensemble festoyant.

Disting & Plow Charm chez les Vikings

Chez les Nordiques et Vikings de l’Europe du Nord, cette célébration est d’une importance capitale au vu des conditions climatiques qu’ils subissaient. Imbolc est autrement nommé Baldrgeirr ou Lance de Balder qui est aussi l’ase du soleil.
Cette cérémonie sonne la fin de l’hiver, de dégel des sols, la fonte des glaces, le retour de la fertilité et la douce chaleur de l’astre. En ce début février, ou Thorri en vieux norrois, les asatruars, signifiant « Ceux ayant foi en les ases » fêtent le Disting, le Thorrablot et le « Charming of the plow » ou Charme de la charrue qui saura procurer les fruits de la terre nourricière.

Le Nouvel An des arbres dans la tradition juive

Imbolc se nomme TouBiChvat chez les juifs, signifiant le renouveau des plantes, de la nature, des bourgeons…
Le cycle de la vie se répète encore et encore depuis les temps bibliques. Dans leurs écrits, les arbres ont aussi une connotation très forte et sont une métaphore de l’homme. C’est l’espoir qui renaît après des périodes sombres et rigoureuses.

Imbolc et Brigid transformés par les chrétiens

Si la Toussaint a écrasé en son temps Samhain, Imbolc le fut aussi par la Chandeleur concernant la présentation du Christ au Temple.

Et la Chandeleur elle-même se dénommait Chandelours, car l’ours sacré en Gaule, était célébré à ce moment même où il décidait ou non de sortir de son hibernation. Les chrétiens, tout à leur évangélisation, ont donc changé le nom et intégré Sainte Brigitte d’Irlande pour remplacer Brigid. Cette sainte était dédiée aux accoucheuses et aux femmes en général. Une christianisation dans les règles.

Setsubun ou la fête des haricots au Japon

« Setsubun » désigne les nœuds du bambou séparant les sections du tronc. Lesdites sections représentant chacune une saison, le setsubun est alors le moment clé matérialisant le passage d’une période à l’autre.
Si par le passé il existait un Setsubun pour chaque saison, il n’en reste qu’une désormais : celle en rapport avec le renouveau, la nature renaissante, l’arrivée de la lumière. Symbolique majeur au pays du Soleil levant, logique non ?

La symbolique renaissance d’Imbolc

Ce sabbat qui est célébré d’une manière ou d’une autre à travers les siècles et les continents a pour principal message le renouveau, la renaissance, l’éveil. Il annonce avec force et vigueur le printemps et le soleil qui donnera à la terre tout son pouvoir nourricier. C’est l’éveil de la terre.

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Évidemment c’est associé à la fécondité, l’émergence et à la purification. Le mot Imbolc signifiant clairement « Lustration ». On retire les peaux mortes, les vieilles idées, les pensées néfastes et on se revêt d’une nouvelle peau, de sentiments positifs et bienveillants pour l’année à venir.
On peut y voir les bonnes résolutions que chacun tente de tenir année après année.
Si pendant l’hiver, chacun demeurait au chaud chez soi, à réfléchir aux actions à mener il est désormais temps de les mettre en route. De choisir les graines à planter, car la terre se réchauffe et se prépare à les accueillir.

Les anciennes traditions lors de ces fêtes voulaient que l’on allume d’importants brasiers sur les champs et terrains agricoles afin de réveiller la terre et de célébrer la lumière. On confectionnait à l’avance les fameuses croix de Brigid en jonc et paille. On faisait déambuler les animaux entre les grands bûchers et le peuple passait en procession dans les pâturages. Désormais, on brûle des bougies dans cette même intention.

Il s’agissait donc, comme l’ours qui hiberne, après s’être recentré sur soi pendant l’hiver de reparaître au grand jour. De renaître face au soleil du printemps, l’esprit clair, gorgé de forces vives, d’énergies nouvelles.

Symboles et correspondances d’Imbolc

On retrouve dans cette célébration nombre de correspondances dans le monde minéral, végétal et spirituel. Imbolc n’y coupe pas et c’est d’ailleurs une des plus importantes à ce niveau. Je vais faire un tour d’horizon de toutes les symboliques liées à Imbolc pour vous permettre d’y voir plus clair.

Les divinités

Celles que l’on retrouve liées au renouveau et à l’énergie du soleil naissant sont surtout Brigid évidemment et Cernunnos chez les Celtes. Ce dernier est celui de l’étoile des cycles de la vie. Freyja, Skadi et Frigg sont les déesses nordiques les plus représentatives de ce panthéon. Déméter parmi les Grecs et Faunus chez les Romains sont de la fête.

Les animaux

On retrouve bien sûr l’ours, le loup, le cerf, le serpent, le mouton et la marmotte. Ils représentent chacun des éléments, des forces, des attributs spécifiques. Comme la guérison pour le serpent, l’énergie emmagasinée par l’ours ou bien la naissance par les moutons. Ces animaux sont les plus couramment symbolisés pour ce moment précis. En bête mythique le dragon s’arroge la part du lion.

Les plantes

Il va sans dire que le renouveau de la nature s’accompagne d’une myriade de plantes telles que le basilic, le laurier, la bruyère, le fameux gui, le perce-neige, le bouleau, le sorbier, la camomille et les baies.

Les pierres de pouvoir

Souvent portées en bijou, intégrées dans des bijoux en micromacramés ou posées sur l’autel, ces dernières ne sont pas en reste avec l’améthyste, le grenat, l’onyx, la turquoise, le jaspe et le rubis. Les pierres de pouvoirs sont nombreuses et ont tant à nous offrir.
(si vous voulez en savoir plus un article leur ont été consacré)

Les couleurs

Le blanc du manteau de neige, le vert de la nature et de l’espoir, la gamme chromatique chaude que sont le jaune, orange et rouge représentant la chaleur du soleil et finalement le rose de l’aube naissante.

Les rituels

Cette période et cette célébration sont les plus appropriées pour des rituels de bénédiction, de réveil des forces, d’un nettoyage purificateur, d’une protection, de souhait ou bien de consécration.

Imbolc, une renaissance de l’espoir sous l’éclat du soleil

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Tout n’est que cycle et il en sera toujours ainsi. Notre planète poursuit sa folle danse autour de notre astre solaire et à chaque fois nous festoyons, dans Imbolc, cette farandole éternelle, car elle nous rappelle que l’aube vient après les ténèbres.
Que l’espoir est à jamais présent et que la chaleur de notre étoile réchauffera nos terres et les cœurs. Il en a toujours été ainsi et nous continuerons à célébrer, danser et chanter le retour de la lumière, année après année.
Et à chaque occasion nous allumerons notre bougie, louant Brigid et les autres déités pour leurs bienfaits, préparant l’année suivante pour qu’elle soit bonne, féconde, apaisée et porteuse des fruits d’un avenir que nous construisons pas après pas.